La Beauté et le Talent [PV Lacrya]

Invité

Y a-t-il vraiment deux catégories de personnes : les forts et les faibles ?
Pourquoi se sent-on toujours l’âme de comparer des états en deux opposés ?
La nature de l’homme est-elle faite de telle manière qu’il ne peut jamais se contenter de ce qui est ?

Ca, ce n’est pas nouveau...

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Un souffle. Une respiration. Forte.

Un torse qui se soulève, lentement, un ventre qui s’arrondit durant l’inspiration. Descend durant l’expiration.
Un torse, plein de poils noirs qui bouclent langoureusement, une peau claire et propre, juste un petit ventre bedonnant.
Nee soupire.

Se levant sans un bruit, ses doigts viennent caresser voluptueusement la chair, avant de s’en détacher promptement. Elle grimace. Décidément, elle finit toujours dans les bras de drôles de gars, quand elle boit trop... Et surtout, pas du tout à son goût.

Mais après tout, on ne peut pas tout avoir n’est-ce pas ?
Le talent et la beauté.
Enfin, en tout cas pour un homme.

Un sourire mesquin passe sur les lèvres fines de la jeune femme, et elle se redresse complètement. Ses orteils viennent à la rencontre du sol presque froid, et elle s’étire lentement, jetant juste un coup d’oeil en arrière pour vérifier que l’homme dort toujours. C’est bien le cas. Papillonnant des paupières, Nee baille longuement, avant de se baisser pour attraper sa robe et l’enfile sans rien en dessous : ces vêtements-là sont déchirés et étalés sur le parquet, un peu plus loin...

Elle hausse les épaules.

S’approchant de sa démarche flottante du lavabo, elle passa de l’eau sur son visage, et se sourit dans le miroir. Passant du noir sur ses yeux, elle se rattacha les cheveux en une haute queue de cheval et se détourna de cette chambre, en sortant sans un bruit. Se faufilant dans la salle principale, aussi invisible qu’une ombre, elle en sort sans rien payer, et se fond dans une ruelle de ce petit village paumé.

Passant par les écuries, elle se glisse, invisible, dans le dos du palefrenier et le frappe du tranchant de la main dans le cou, le rendant inconscient pour quelques heures. Choisissant un cheval au hasard, elle le selle et le bride, puis se hisse dessus pour l’élancer au galop.

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- Trente pièces d’or.
- Mais c’est hyper cher !
- C’est un bon cannasson.

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Les plaines.
Etendues immenses, d’un vert flamboyant, d’un jaune doré. Vagues éparses qui s’attèlent à surprendre les voyageurs ingénus.

Nee ouvre les bras.
Rit.

Invité

Fatigue.

Je m’écroule sur le sol, la respiration saccadée. Un petit tourbillon de poussière se dessine autour de moi. De fins éclats de roches viennent se coller sur ma peau entièrement couverte de sueur. Un fin rayon de Lune vient se refléter sur mes bras nus et luisant. Mon torse se soulève rapidement tandis que le bruit de mes expirations irrégulières s’évapore au loin.

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Je cours.

Cela fait deux jours que j’ai quitté le domaine.
Deux jours que je me sens enfin vivante.

Une perle de sueur roule sur mon front et enfin je m’arrête. La respiration à peine troublée, j’écarte la dernière branche d’arbre qui se, trouve devant moi et fais un pas en avant. Je viens finalement de quitter Ombreuse après deux jours de course en son sein. Devant moi s’étend un paysage baillant dans la lueur de l’aurore. Un faible sourire s’étend sur mes lèvres.

Ne prenant pas le temps de me reposer, je reprends ma course, direction les dentelles vives. Le soir se couche quand je les atteins. Après une courte nuit de sommeil, je repars. Plusieurs heures s’écoulent avant que le soleil ne pointe à l’horizon.

Trois jours s’écoulent ainsi. Cinq en tout.
Mon sourire s’élargit.

J’arrive enfin à la passe de la Goule. Ma respiration est maintenant de plus en plus saccadée et la douleur qui monte de mon corps se fait chaque jour plus forte. Mais cela ne fait qu’attiser ma joie depuis bien longtemps perdue au fond de mon être. Sans prendre le temps de réfléchir, je me lance dans l’ascension de ces vertigineuses façades.

Me jouant du vent, je ne fais que monter, choisissant volontairement les passages les plus difficiles. Juste pour m’amuser. Mon sourire ne me quitte pas.

Le soleil a depuis longtemps fait place à la Lune quand j’atteins enfin le sommet…

~~~~~

Lentement, je me relève, mes muscles endolorie par mon voyage. Mes jambes mettent un moment à retrouver leur stabilité, vacillant dangereusement. Je finie par réussir à me mettre debout, les bras le long du corps. Une vive douleur monte de mes doigts usés par l’escalade. Une goutte de sang vient frapper le sol.

Je souris.

Je marche doucement vers le bord de la falaise et regarde dans le vide. Descendre à toujours était plus difficile que de remonter et je ne suis pas sûre de pouvoir m’attaquer maintenant à cette lourde tâche. Soupirant doucement, je me rallonge une nouvelle fois dans la poussière et attends.

~~~~~
Les rayons de soleil venant me chatouiller les paupières me réveil. Je mets un moment à me situer mais une fois chose faite, je me lève d’un bond et me jette dans le vide.

Heureuse.

Faisant un rapide volteface, je referme mes doigts encore douloureux sur la pierre. Une grimace de douleur traverse mon visage quand je sens tous mes muscles encore raidis se tendre violement. Je manque de lâcher prise mais tiens bon.

La descente me prend deux heures. Je vole littéralement de prise en prises, ignorant les protestations de mon corps meurtrit. Immédiatement après avoir touché le sol, je me lance dans une série d’étirement complexe, mélangeant celle des mercenaires et des marchombres. A l’évocation de ce mot, le visage de Syndrell se peint devant moi. Une rage sourde monta en moi mais je réussis à la maintenir hors de porté. Ma respiration calquée sur celle du vent aida à me calmer et très vite tout sentiment de colère disparut. Il n’y avait plus que moi, le Chaos et…

M’arrêtant brutalement, je jette un regard autour de moi et aperçoit rapidement un épais nuage de poussière se diriger vers moi. La forme d’un cavalier se dessine lentement. Un sourire mauvais, presque sadique apparait sur mes lèvres.

Me redressant totalement, je me campe au milieu de l’entrée de la Passe et regarde avec envie l’inconnu foncer vers moi.

Un nouveau jouet ?

Chouette !

Invité

J’ai réussi à vendre un cheval presque minable pour trente pièces d’or. Et à en acheter un trois fois mieux pour vingt. Faire fluctuer l’or, ce n’est pas sorcier. Il suffit de connaître les gredins et les stupides. Ceux qui se laissent avoir, ou ceux qui n’y connaissent pas grand-chose dans leur business.
Dans l’affaire, j’ai gagné dix pièces d’or. Ce qui me va parfaitement.

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Le cheval, entre ses cuisses, a tout simplement une propulsion prodigieuse. Une accélération étonnante de vivacité et de force. Il galope, ventre à terre, et il suffit de se redresser un peu pour qu’il se rééquilibre sur l’arrière. Certes, il a coûté cher, et elle aurait pu négocier encore son prix, mais elle ne se plaignait pas de son achat.
Au contraire.

Le vert alangui des prairies et plaines alentours défilait sous ses yeux, sous les sabots de sa monture. Vagues étincelantes, laissant deviner les profondeurs de son élément, l’ocre de la terre et la puissance du vent. L’être d’air venait claquer contre elle, pousser son torse, se glisser dans son cou, soulevant sa queue de cheval dans son sillage.

Une silhouette cassait l’harmonie qui se dégageait du paysage. Juste en étant présente.
Nee soupira quelques secondes. Ralentit son cheval en se redressant, puis en mettant du contact sur les rênes. Elle faillit basculer tant sa monture s’arrêta brusquement. Elle ne s’attendait pas à cela, mais un sourire tira sur ses lèvres. Elle risquait de le garder, celui-là. Elle avait vraiment fait une bonne affaire.

Elle remit donc l’équidé au pas, et ce dernier n’hésita pas une seule seconde. S’approcher de cette silhouette. Par curiosité. La dernière fois qu’elle avait fait quelque chose de tel, c’était à Al-Jeit, quelques jours plus tôt. Et elle avait cru pendant un instant en être arrivée à dépasser des limites qu’elle n’avait pas perçues.
Tant pis.

La silhouette se découpait dans la Passe de la Goule, entre les deux murs naturels que formaient les Dentelles Vives. Nee soupira. Une embuscade ? Elle n’avait aucune envie de se battre. Ou de défendre une virginité qu’elle n’avait plus. Haussant les épaules toute seule, elle se rendit bien vite compte qu’en réalité, la silhouette était celle d’une femme. S’arrêtant à quelques mètres d’elle, elle la détailla sans gêne.

Petite, mais sans doute en réalité de sa propre taille environs, elle arborait des cheveux blancs coupés au carré. Deuxième fois en quelques jours qu’elle rencontrait des personnes dont la couleur de la chevelure contrastait vivement avec leur âge. Presque maigre, en tout cas pas bien grosse, elle ne semblait pas très dangereuse, si on se cantonnait à son physique.

Pourtant, aucun doute là-dessus.
Un sourire tranquille étira les lèvres de Nee.
Tout ce qui se dégageait de cette silhouette n’avait qu’une raison, et qu’un but : le Chaos. Elle le lisait dans ses yeux qui voulaient jouer. Mais elle n’avait aucune envie de le faire. L’abordant le plus tranquillement possible, sans mettre pied à terre, elle lui sourit doucement.

- Bonjour, Collègue.

Jetant un coup d’œil autour d’elles, elle soupira.

- J’espère pour toi que tu trouveras de quoi jouer. Mais je n’ai croisé personne à plus de dix kilomètres alentours.

Une petite phrase bien placée pouvait désamorcer n’importe quel conflit. Il fallait juste que l’interlocuteur l’entende au bon moment aussi. Et comprît tout ce qu’elle impliquait. Cette Mercenaire ne pouvait que comprendre. Sauf si déjà elle avait laissé son côté animal prendre le dessus.
Et dans ce cas, c’était tout simplement pathétique.

Invité

La silhouette s’approche.

Une bourrasque de vent vient faire voler mes cheveux blancs tandis que la sueur sur mon corps commence lentement à s’évaporer sous l’effet de la chaleur. Les odeurs de la plaine viennent chatouiller mes narines. Tout autour de moi est bienfaisant et accueillant. Pourtant mes yeux restent rivés sur un seul objectif.

La silhouette s’approche.
Rapidement.

Une pensé fugace traverse mon esprit. Il doit avoir un bon cheval pour aller aussi vite…Un très bon même. Il semble dévorer la distance qui nous sépare comme si ne rien n’était. Impressionnant. Intérieurement je ris. Depuis toujours l’équitation et les chevaux ont toujours évoqués en moi qu’un grand désintéressé. Je ne connais que les bases pour monter une mesure et mes apprentis en savent parfois beaucoup plus long que moi. Alors pourquoi m’intéresser au cheval de celui qui me fonce dessus plutôt qu’à la personne.

Un profond soupir s’échappe de ma poitrine. Depuis cette rencontre, je ne me sens plus moi-même. Plus aussi forte…

Je chasse rapidement cette pensé qui n’a pas sa place maintenant et me concentre sur la silhouette maintenant bien visible devant moi. Mes sourcils s’arquent légèrement de surprise en voyant une jeune femme s’arrêter à quelques pas de moi.

Je sens sont regard glisser sur moi, me détaillant rapidement. Autre surprise, celui-ci est franc et non dissimulé. Un sourire amusé vient se glisser sur mes lèvres tandis que j’en fais autant.

De taille raisonnable et d’âge à peut prés similaire au mien, elle arbore une chevelure châtain ramenée en une haute queue de cheval quelque peut sévère. Son regard bleu électrique vient rencontrer mes yeux de brumes. Je n’y vois qu’une douce tranquillité.

Sereine.

Sa silhouette et d’une finesse impressionnante pourtant on peut deviner sous sa peau claire des muscles puissants et déliés. D’elle se dégage une force bien connu.

Chaos.

Mon sourire s’élargie lentement. Devant moi ne se trouve pas une apprentie mais bien une envoleuse confirmée. Aucun doute là-dessus. La voix de l’inconnue s’élève alors et mon amusement redouble.

Collègue ?

Je la fixe longuement essayant de me rappeler son visage mais rien à faire. Je me jure que j’apprendrai à connaitre les autres maîtres du domaine un jour. Cela fait mal de ne pas savoir qui sont ses partenaires… Mais le temps n’est pas aux réflexions. Mon envie de jouer retombe rapidement. Furtivement, j’effleure mes cicatrices à peines refermées du à mon combat avec une autre maître envoleuse dans la salle aux statues plusieurs jours plus tôt.

Bizarrement, cela me coupe toute envie de bagarre entre elle et moi. Après tout je suis venue jusqu’ici en partie pour me remettre de cet affrontement. Cependant sa réplique me pique légèrement. J’hésite entre sadisme et sympathie. La deuxième s’impose.

Intérieurement je soupire. Encore une preuve de ma faiblesse…

- Oh tu sais, ici ce n’est pas les jouets qui manquent. Seulement les vivants…

Je lui lance un petit regard en coin, un sourire énigmatique peint sur mes lèvres. Puis je ferme les yeux, passant une main lasse dans mes cheveux.

- Enfin bon on va faire sans à moins que tu es quelque chose à me proposer…

J’entrouvre les yeux pour lui lancer un petit regard interrogateur, ma main toujours plongé dans mes cheveux blancs. Une chose m’irrite cependant.

Je hais qu’on me regarde de haut…

Invité

Un léger sourire passe sur les lèvres de Nee.
La femme qui est là a été surprise, un instant. Son regard est froid et calculateur, mais son attitude tire vers une once de sympathie. Un léger rire secoue les épaules de la cavalière, quand l’Envoleuse parle de jouet vivant. Un sourire étire doucement sa bouche en cœur.

Nee laisse son regard vagabonder derrière la femme. Soupire.
Il n’y a pas de poussière, pas de cavalier tonitruant en train de leur foncer dessus bouche ouverte, avide. Non. Il n’y a pas de brigands prêts à détrousser n’importe qui, et ne sachant pas évaluer les capacités des voyageurs d’un coup d’œil. Dommage.
Par contre, il y a autre chose.
Un éclat métallique, entre deux buissons.
Un mouvement furtif et rempli de maladresse.

Un léger soupir passe la barrière des lèvres de la jeune femme.

- Il semble que ton vœu soit exaucé.

Un léger mouvement du menton de la part de la cavalière, et l’autre devine aisément de quoi elle parle. Mais Nee n’en avait pas fini. Plissant les yeux, elle dénombra une dizaine de brigands qui sillonnaient les buissons environnants. La vermine se déplace en groupe, c’est bien connu. Et se reproduit plus vite que des lapins en chaleur.

Agacée, Nee secoua doucement la tête.

- Décidément, ces hommes, ils n’apprendront jamais rien…

Un fugace instant, le souvenir du matin-même passa la barrière de son esprit, et elle frissonna. Enfin, si, ils apprenaient bien des choses, mais ils ne savaient pas quand les utiliser avec adresse et précision. Le cerveau d’un homme ressemblait à celui d’un chien excité : il savait faire pleins de choses, mais il était incapable, dans son état, de savoir ce qu’il fallait utiliser et mettre en place.
Bien évidemment, il y a des chiens plus dociles que d’autres.

Un sourire tira les lèvres de Nee, et elle descendit de cheval sans utiliser les étriers. D’un petit mouvement de tête, elle envoya sa queue de cheval dans son dos. Pour réfléchir quelques secondes : comment allait-elle faire pour ne pas perdre ce cheval ? Cela l’embêterait, quand même, vingt pièces d’or foutues en l’air… Nouant une rêne autour du sanglon, elle fit contact pour faire tourner la tête à sa monture. Comme ça, elle aurait beaucoup de mal à s’enfuir : la nuque tournée sur le côté, il était bien plus dur d’avancer droit. Et si les monsieurs là-bas voulaient s’en prendre à lui, il donnerait des coups.
Enfin, ça, c’était plutôt de l’espoir.

Epoussetant le bas de sa robe, d’un bleu chartreux presque transparent, elle se redresse doucement et sourit.

- Si tu veux bien m’en laisser un, je te serai reconnaissante.

Invité

Son regard est toujours fixé sur moi. Le mien ne la quitte pas non plus. Pourtant aucune tension n’habite l’atmosphère. Je me sens parfaitement détendu face à cette inconnue. Son rire montre qu’il en est de même pour elle.

Un léger sourire étire mes lèvres. J’ébouriffe une dernière fois mes cheveux avant de finalement faire glisser mon regard sur le paysage environnent. Une respiration déchire alors le silence. Légèrement sifflante et saccadée. Ma collègue vérifie mon hypothèse et je sens l’excitation monter lentement en moi. Je ne prends même pas la peine de me retourner vers la direction qu’elle m’indique.

Je sais déjà où ils sont.

Fermant les yeux, je calque ma respiration avec celle de la nature et je commence à compter. Un, deux, trois, quatre… Onze ! Non douze. Douze hommes maladroitement dissimulés. Un sourire presque carnassier se dessine sur mes lèvres. Un feu grandit peu à peu en moi. La fatigue accumulée depuis plusieurs jours s’évapore comme par magie, simplement chassée par l’envie de combattre. Je sais que je ne dois rien attendre de cette bataille mais l’idée de faire à nouveau couler le sang faire naitre en moi une immense excitation.

Mon sourire s’agrandit quand la voix de l’envoleuse s’élève de nouveau. Un petit rire s’échappe de ma gorge.

Je l’aime bien celle-là !

Je la regarde descendre de son cheval avec souplesse. Nous voilà sur un pied d’égalité. Je me retourne lentement, regardant avec insistance les buissons se mouvoir seuls. Quelles brutes. Incapable de se déplacer discrètement. Je secoue doucement la tête. Ils me font pitié.

Je passe doucement la paume de ma main sur le cuir du pommeau d’une de mes lames puis j’y renonce. Ils ne méritent même pas de périr sous mes poignards. Faisons ça à l’ancienne !

Mon sourire se fige sur mon visage tandis que je me tiens prête à bondir. La voix de l’inconnue m’arrête un quart de seconde.

- Cela ne va dépendre que de ta vitesse très chère.

Et je m’envole. Le premier brigand n’a pas le temps de me voir arriver que son cou émet un horrible craquement lorsque je le tords violement sur le coté, lui imprimant une légère rotation. Son corps s’effondre alors que ce doux bruit résonne encore avec délice à mes oreilles.

- Venez mes petits !

Ils commencent déjà à sortir de leur cachettes, certains emplit de peur, d’autres de doute et d’autres encore de rage. Ce sont ces derniers que j’attaque en premier.

Bien plus drôle.

Mon pied vient cueillir un homme au niveau du plexus solaire pendant que deux autres se jettent sur moi. Je m’aplaties dans la poussière et, poussant sur mes bras, je m’expulse vers le haut, mes deux talons trouvent seuls leur mâchoire qui se brisent dans un nouveau sinistre craquement. L’un des trois se relève et je le regarde avec envie. Au moins un qui tient la route.

Son couteau fuse vers mon abdomen.

Trop lent.

Je lui prends le poigné, le brise et viens lui enlever à jamais la possibilité de se reproduire d’un violent coup de genou. Son petit cri aigu ne fait que redoubler mon bonheur. Je me retourne vivement, juste à temps pour apercevoir un nouveau venu bondir sur moi. Je me décale d’un pas et le regarde avec dégout s’écraser seul à terre sous l’effet de la vitesse. Lui laissant le temps de le relever, je jette un coup d’œil à l’autre envoleuse et sourit en la voyant se battre.

Pas mal.

Un poing puissant vient frôler mon visage. Je chope son avant-bras entre les miens et lui brises d’un coup sec.

Pratique cette greffe !

Je vois le dernier bandit s’enfuir au loin. Il ne me faut pas longtemps pour le rattraper. Mon genou vient le plaquer à terre.

- Bah ne part pas comme ça voyons. On n’a pas fait connaissance.

Je viens briser son poigné tandis que j’augmente la pression au niveau de ses omoplates. Son cri de douleur me ravit. Je passe avec amour mes mains au niveau de son cou avant d’y déposer un baiser.

- Bonne nuit !

Je lui tords d’un coup sec et précis.

Me relevant, je m’étire tranquillement.

- Ca fait du bien un peu d’exercice même si je m’attendais à une meilleure résistance.

Mon talon rendort un brigand trop bruyant alors que je m’approche de ma collègue.

Mon sourire ne m’a toujours pas quitté.

Invité

Un peu trop violent à son goût.
C’est la première pensée qui traverse l’esprit d’Anee. Oui, cette femme aux cheveux de neige semble juste emportée par une envie carnassière, un besoin sanguinaire. C’en est presque pathétique. Cela le serait plus si elle n’avait pas fait preuve de cette redoutable efficacité à mettre hors de combat – par la mort – la plupart de ces embusqués en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.

Elle virevoltait entre les corps, et Anee soupira doucement. Si elle voulait s’amuser avec l’un d’eux, il fallait qu’elle y allât, sinon elle n’aurait pas droit à ce divertissement. S’avançant d’un pas gracieux et aérien, elle choisit l’homme le plu grand qui restait. Il ne la dépassait que de vingt centimètres, pourtant elle apprécia cette hauteur.

Elle l’intercepta d’une main sur son torse alors qu’il allait se jeter corps et âme dans la bataille, à l’assaut de l’autre femme. Lorsqu’il sentit la paume de Nee sur sa poitrine, il baissa les yeux et sombra dans le regard bleu électrique de cette dernière.

- Je ne crois pas que tu aies envie de mourir… non ?

Il secoua la tête, tenta de bredouiller quelque chose. Mais les yeux de la jeune femme le tinrent aussi immobile que s’y avait été paralysé.

Nee commença à lui tourner autour.
Les doigts de sa main gauche effleuraient continuellement le corps de l’homme, qui frissonnait doucement. Tentait de s’empêcher de frissonner. Tentait de refouler ses besoins lubriques. Un léger sourire étira les lèvres de Nee.
Les hommes sont tellement maniables…

Ses doigts effleurèrent le bas de sa nuque, et elle le sentit comme le vit se tendre. Le dos paralysé. Passant devant lui, elle frôla le haut de son épaule gauche, le bas de son ventre, son épaule droite. Baisant le bas de son cou, elle acheva sa toile.
Il ne pouvait plus bouger, elle le savait.

Reculant d’un pas, elle lui sourit tendrement. Posant ses lèvres sur les siennes, elle fit glisser ses paumes sur son torse. Appuya. Contre sa bouche, elle sentit le dernier soupir de l’homme.
Faisant un pas en arrière, elle sourit légèrement.
Il s’effondra. Le pantalon légèrement déformé par le désir fugace qui l’avait traversé.

Se tournant vers l’autre Envoleuse, son regard fit le tour du massacre que cette dernière avait fait. Des nuques brisées, des nez cassés, des poitrines enfoncées, des cœurs déchirés.
Un sourire flotta sur ses lèvres quelques secondes, avant que la voix de l’autre femme retentît dans ce champ de bataille.

Hochant la tête, elle ne peut s’empêcher de désigner les corps.

- Ils ont le cerveau lent. Il faut plus leur laisser le temps de comprendre ce qui leur arrive pour réveiller leur pugnacité. Commencer par s’amuser et attendre que la rage monte en eux. Là ça devient vraiment intéressant…

Haussant les épaules toute seule, Nee se dirigea d’un pas léger vers sa monture, qui n’avait pas bougé. Elle ôta le nœud de la renne et passa le flot de ces derniers par-dessus la tête du cheval, qui ne broncha pas. Celui-là, parfaitement dressé, il fallait qu’elle le gardât !

Passant entre les corps, elle le fit slalomer avant de lancer un regard à l’autre Envoleuse.

- Si tu veux continuer à t’amuser, tu vas devoir changer de place…

Invité

Je la regarde attentivement, une moue dégoutée sur le visage.

Elle joue. Comme moi avec mes proie mais d’une toute autre manière. Elle a choisit le jeu de la séduction, jouant avec les bas désirs des hommes. Cela me rendait presque malade… Comment pouvait-on ainsi jouer avec un homme ? Déjà que j’ai du mal qu’un me touche mais alors aller chercher volontairement ce contact… Un long frisson me traverse le corps.

Et un souvenir resurgit.

Un baiser. Une main contre ma poitrine. La chaleur d’une peau inconnue contre la mienne. Le visage de Nuhadu m’apparait comme dans un songe. Le désir qui m’a pendant un instant habité. Ce malaise qui m’a alors envahit.

Je ferme les yeux, incapable de refouler cette vague de souvenirs. Pas désagréable mais affreusement douloureux. Mon cœur s’emballe l’espace d’un instant. Je ressens l’immense envie de le revoir. Je repense à cette lettre.

Mes paupières se ferment un peu plus, comme pour échapper à tout cela. Mais rien n’y fait. Mes souvenirs reviennent au galop. Je fais un effort pour contrôler ma respiration et pendant plusieurs secondes je reste sans bouger, les bras autour du corps. Je fais le vide, chassant toutes pensés.

Et je me calme.

Mon sourire m’a quitté. J’ouvre les yeux et regarde l’inconnue achever sa proie qui glisse à terre, son membre pitoyable tendu à se rompre. Un long soupir s’échappe de mes lèvres. Je fais rapidement craquer ma nuque et les articulations de mes doigts tandis que l’envoleuse récupère son canasson.

Sa voix s’élève alors et un léger sourire s’étend sur mes lèvres. Elle n’a pas tord mais je doute que nous aillons la même vision pour ce qui est de s’amuser… Je jette un dernier coup d’œil à l’homme étendu au sol, secouant la tête de dépit. Non vraiment non. Je n’aime pas ce genre d’amusement.

Un nouveau frisson vient glisser dans mon dos.

Je hoche finalement la tête, mon esprit vagabondant ailleurs. Toute excitation est retombée. Je me sens presque vide.

Tout ça à cause d’une simple pensé.

Je deviens vraiment faible. M’infligeant une puissante claque mental, je m’étire pour réveillé mon corps, ma mâchoire de décrochant sous l’effet d’un long bâillement. Je me tourne ensuite vers ma collègue qui tient son cheval par la bride. Je la regarde un moment slalomer entre les corps sans vie ou inconscient des bandits puis son regard croise le mien.

Sa phrase me fait légèrement sourire. En vérité, je n’ai plus vraiment envie de m’amuser. Juste envie de retrouver mon ancienne rigueur.

Nouveau soupir.

Je passe une main lasse dans mes cheveux et la suit.

- De toute façon je ne comptais pas rester ici… Je doute que l’endroit soit très accueillant dans quelques heures.

Je lance un dernier coup d’œil aux corps sans vie étalés sur le sol avant de me détourner. Voyant que le silence allait prendre possession de l’endroit, je décide de me présenter. Après tout, on est bien collègue non ?

- Au fait, je ne connais toujours pas ton nom. Je suis Lacrya, et toi ?

Pitoyable.
Minable.
Je me fais peur à moi-même.
Mais suis-je vraiment encore moi-même ?

[excuse moi pour ce rp pauvre en action, pauvre en sens et... pauvre en tout --' Il faudra que je rattrape.]

Invité

Anee vit à quel point cette Envoleuse n’aimait pas ses méthodes. Certes. Mais elle non plus n’aimait pas les méthodes trop brutasses et violentes de la demoiselle. Mais chaque combattant avait son style, et tant qu’il restait efficace, personne n’avait le droit d’en juger. Dans tous les cas, Nee partait simplement de ce principe. Elle ne critiquait pas sa façon de faire, c’était la sienne, et elle se débrouillait avec.

Ses pas, slalomant entre les corps, l’éloignent de la scène sanglante aussi bien que sa monture. Monture qui ne dit rien et se contente de la suivre sans rechigner. Vraiment, elle avait trouvé une perle rare. Mais elle s’attendait cependant toujours à un regain de caractère chez l’animal : après tout, ces bêtes-là, cela reste imprévisible. On ne sait jamais ce qui leur passe par la tête ! Elle tenait donc fermement les guides entre ses doigts.

La jeune femme rejoignit, et elles commencèrent à marcher presque côte à côte.
Presque.
Illusion, puisqu’elles ne se connaissaient pas, ne pouvaient pas encore se connaître.
Et pourtant, elles se ressemblaient étrangement. Même démarche souple et féline, même jeu de genoux et de hanches, même regard porté sur l’horizon…

Nee avait toujours aimé le silence.
Le silence avouait tellement de choses. Murmurait toute une vie passée à ses côtés. Le silence les entourait, bulle intacte et cristalline, perle rare ; et pourtant, ce fut la seconde Envoleuse qui vint toquer à sa porte, sans bruit mais avec une volonté inédite, et toute étonnante.

Elle sourit, lorsqu’elle se présente.
Lacrya.
Un nom tout en contradictions. Avec des voyelles ouvertes et des sons gutturaux. Original, et qui reflétait bien ce qu’elle avait pu voir de cette interlocutrice particulière. Hochant tranquillement le menton, Nee prit une inspiration, pour répondre.
Elle pouvait envisager de ne pas répondre.
Ne le fit pas. A quoi bon ?
Elle n’était pas rentrée au Domaine depuis un moment. Renouer ou nouer des liens ne pouvait que lui être bénéfique, n’est-ce pas ?

- Moi c’est Anee. Mais je préfère Nee.

Un sourire étira les lèvres fines de l’Envoleuse, et, prenant une inspiration et fermant les paupières, elle ne put s’empêcher une remarque. Sa voix était cependant tranquille, dénuée de toute agressivité, de toute ironie, délestée d’émotion, mis à part cette tranquillité calme.

- Je trouve que ce prénom te va bien. De ce que j’ai pu en voir.

Lui adressant un regard presque rieur, Nee continuait d’avancer.

- Cela fait longtemps que je ne suis pas retournée au Domaine. Est-ce changé ?

Un sourire serein tendit ses lèvres, remonta légèrement ses joues. Le corps détendu, Nee était cependant aux aguets. Une menace pouvait surgir de n’importe où – des buissons ou de son interlocutrice – et elle était toujours parée aux éventualités.
Presque toutes les éventualités…

[ Je crois que je ne vaux pas mieux que toi pour le coup... c'est même pire ! Wink

]

Invité

Je soupir doucement, passant une main derrière mon cou pour en é tirer les muscles. Un léger frisson vient parcourir mon corps. Nous nous éloignons toutes les deux un peu plus du massacre, nous engageant tranquillement dans la passe de la goule. Je jette un coup d’œil au deux parois rocheuses qui s’élèvent maintenant autour de nous. Ces mêmes parois que j’ai escaladées un peu plus tôt. Un vrai bonheur mais… trop simple. Il faudra que j’aille refaire un tour au niveau des Dentelles Vives pour reconquérir ses parois aussi lisse que du verre.

Les Dentelles Vives…

Un vieux souvenir resurgit soudain. Celui d’une élève et d’un maître. Je souris doucement en me remémorant ce cours où j’avais sauvé la vi à Shaka, mon élève du moment. Cela me semble tellement loin… Oui, il faut que j’y retrouve.

Revenant au présent, je tourne légèrement la tête vers l’Envoleuse en entendant son nom.

Nee…

Un léger sourire étire le coin de mes lèvres. Court et simple. Et Harmonieux… Rien d’étonnant jusque là. Sa remarque l’est pourtant. Cette fois je tourne compétemment ma tête vers elle, un air perplexe sur le visage. Ironie ? Non, sa voix n’en contenait pas. Pourtant son regard trahit son amusement. Je soupir doucement, secouant la tête et me remettant en marche. Je ne peux m’empêcher de lâcher une petite remarque.

- De ce que tu as pu voir ? Et en quoi mon comportement reflète-t-il mon nom ?

Je lui lance le même regard quelle, un sourire mystérieux sur les lèvres. Je ramène ensuite mes cheveux vers l’arrière et daigne répondre à sa question.

- Cela faisait un moment que je n’y avais pas mit les pieds et quand je l’ai retrouvé je l’ai trouvé un tout petit peu changé oui. Disons qu’il a… Vieillit. Mais ce n’est pas vraiment flagrant, juste un sentiment de ma part. Il faut dire que je n’y suis pas resté longtemps. Juste le temps de faire un peu d’exercice et…

J’hésite un moment sur le terme à employer.

- Et de m’en remettre.

D’une main distraite, je viens caresser mon avant-bras gauche où l’on peut encore apercevoir la trace de la morsure dont j’ai été victime. Le souvenir de la douleur me revient. Je ressens une nouvelle fois les crocs de la bête se refermer ma chair, la déchiqueter avant de buter sur ma greffe. C’est d’ailleurs grâce à elle que j’ai encore ma main gauche. Sans cela elle m’aurait brisé l’os, me coupant net le bras au niveau du poignet.

Un nouveau frisson vient de nouveau descendre ma colonne. Le combat avec cette envoleuse m’a laissé de nombreuse séquelle tout le long du corps. J’ai mit plusieurs semaines à m’en remettre et à pouvoir de nouveau bouger normalement. Ce combat m’a terriblement affaiblie mais au moins j’en suis sortie vivante…

En tout cas une chose est sûre, je me souviendrais de ce retour au Domaine. Je suis rentrée, je me suis battue et je suis ressortie. Et dire que pendant un moment je l’avais considéré comme ma seconde maison…

Invité

- Le Domaine est toujours plein de surprises, alors... même vieilli.

[ Je suis sincèrement désolée pour ce temps de réponse inacceptable. Pour ma décharge.. - ou pas - j'avais juste complètement oublié ce RP ! ^^' ]

Invité

- C'est sûr que je ne m'attendez pas à cela. Enfin... Disons qu'il ne m'a jamais été vraiment familier non plus...

Invité

- Il faut bien avouer que la plupart des Envoleurs n'ont pas de famille, de toute façon. Ils ne la trouveront donc pas au Domaine, pas plus qu'ailleurs, me semble-t-il. A moins de se voiler complètement la face...

[ Je suis vraiment désolée de ce temps de réponse, j'avais zappé mes autres RPs que mon cours durant ces 15 jours à cause de mon emploi du temps un brin chargé Wink

]

Invité

- Oh je ne suis pas de cet avis. Un Envoleur peut parfaitement trouver une famille. Même s'en construire une.

Invité

- Je n'ai pas dit le contraire. Je disais simplement qu'en arrivait au Domaine, bien des Envoleurs - et apprentis - n'avaient plus vraiment de famille...

Invité

[petit sourire amusé]

- Je me range de ton côté sur ce point.

Invité

Anee soupira doucement. Oui, c’était certain, la plupart des personnes qui rejoignaient le Domaine n’avaient ni père, ni mère… Ou s’ils en avaient, ils appelaient à la vengeance sur ces derniers, le cœur empli de haine et de colère. De rage. Et si ces émotions pouvaient pousser à faire de grandes choses, il était clair qu’elles ne contribuaient pas à un bon équilibre mental. Certes, avec la rage et la volonté, on pouvait aller loin, mais quand les objectifs étaient enfin atteints, on était tout simplement perdu. Ces personnes-là ne voyaient pas plus loin que la mission qu’ils se donnaient et tombaient généralement dans des dépressions importantes quand ils parvenaient réellement à leurs fins.

C’était d’ailleurs pour cela que leur formation était des plus importantes. Non pas contents d’enseigner la puissance et le pouvoir, les Maîtres Envoleurs apprenaient l’équilibre, autant mental que physique, aux apprentis qu’ils avaient à charge. En tout cas, c’était ainsi que la jeune femme voyait les choses. Et elle espérait de tout son cœur qu’elle serait à la hauteur de ces certitudes qu’elle possédait en elle.

Observant quelques secondes de plus la femme à ses côtés, elle haussa les épaules doucement. Elles s’étaient désormais bien éloignées du champ de bataille et des corps qui gisaient sur le sol gorgé de sang, et Anee s’arrêta, son cheval restant dans son dos, ne la dépassant pas. Décidément, elle n’avait pas beaucoup d’affinités avec les animaux en général, même si elle savait monter, et ce cheval était particulièrement docile… Mais elle ne se souvenait même plus de son nom. Tant pis. Un léger sourire aux lèvres, la jeune femme soupira tranquillement, posant sa main sur le bout du chanfrein du cheval, plantant son regard dans celui de la femme.

- Et bien, sur ce, je vais donc te laisser jouer avec les prochains passants. Je dois rejoindre le Domaine au pas de course.

Un nouveau sourire étira ses lèvres, et elle inclina légèrement la tête et le menton.

- Ravie d’avoir fait ta connaissance, Lacrya.

Elle hocha doucement la tête, fermant les yeux un instant. Un sourire sur le visage, elle planta ses yeux électriques dans ceux de Lacrya et ces derniers sourirent aussi. Puis, elle monta souplement en selle.

- J’espère te rencontrer à nouveau.

Son regard passa sur l’horizon, puis se posa une dernière fois sur la jeune femme aux cheveux blancs. La saluant une dernière fois, elle serra les mollets contre les flancs de sa monture. Le cheval tourna les oreilles vers elle, sembla hésiter une seconde, avant de s’élancer dans un galop un brin désordonné.

Elle galopait.
Vers le Nord.
Vers Ombreuse.
Vers le Domaine.

[ Désolée pour la réponse courte... J'arrête le RP là ! Wink

C'était un réel plaisir de RP avec toi, j'espère qu'on se refera ça ! Smile

]

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