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 Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]

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MessageSujet: Re: Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]   Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël] - Page 2 Icon_minitimeLun 10 Oct 2011, 02:18

    [Laïar, ma couleur est darlorange, et Ombe, tout va bien, on est pas pressé Wink D'autant que j'ai plus tardé que toi là dernière fois...]





Ombe était également sur ses gardes. Sa réaction avait d'ailleurs du particulièrement lui plaire, car elle lui envoya un sourire éclatant. Puis leur attention revint se centrer sur l'inconnue. Azrune avait toujours le poignard à la main, prête à s'en servir contre sa propriétaire si besoin. Elle vit ensuite le changement d'expression, et sa méfiance s'en retrouva un peu plus élevée. Elle se rappela alors les conseils de Miss. S'ouvrir aux gens était utile en combat, mais est-ce que ça pouvait aussi lui servir dans cette situation? Elle pouvait toujours essayer, ça ne lui coûterait rien...

'Je me nomme Mai Sil'Salem. On essaie de me tuer car je suis la dernière héritière du titre de Duc d'Al-Vor. Mon oncle essaie de m'éliminer pour s'en emparer et je fuis depuis déjà une semaine un assassin lancé à mes trousses. Quand à pourquoi il se contente de nous observer, je n'en sais rien.'

Elle n'avait pas oublié un petit quelque chose, la pseudo Mai? Son ton n'avait pas l'air d'avoir de rapport avec ce qu'elle racontait. Un air effrayé aurait mieux convenu. Et puis c'était plutôt étrange qu'un assassin ne réussisse pas à tuer une jeune fille en une semaine sans que la dite jeune fille, si elle est suffisament dégourdie pour échapper au dit assassin, n'ai pas réglé l'histoire. Et puis cette histoire de Duc...

- Arrête de te foutre de notre gueule ! On en a assez entendu, tu devrais décliner ta réelle identité assez rapi...

Ombe venait de perdre patience. Elle ne croyait visiblement pas plus que cette histoire qu'Azrune, mais l'inconnue l'empêcha de terminer sa phrase en éclatant de rire. L'adolescente aux cheveux violets vit sa camarade lâcher son poignard, l'air honteuse. Lorsque leurs regards se croisèrent, Azrune lui adressa un clin d'oeil : elle comprenait cette réaction, elle aurait pu avoir la même. Elle aurait eu la même si Ombe n'avait pas perdu patience avant.

'Ne me dites pas que vous m'avez cru sur ce coup là ! En vérité, je m'appelle bien Mai, pas Sil'Salem, mais ça on s'en fiche un peu … je suis membre de la troupe impériale de théâtre.'

Ha?

La dite Mai se désintéressa soudain d'elles pour se rincer le visage, ajoutant à la confusion d'Azrune. Elle jeta un coup d'oeil à Ombe, qui paraissait se détendre. La croyait elle? Elle ne le pouvait pas. Cette fille avait déjà menti deux fois, pourquoi ne continuerait-elle pas? Et cette histoire était idéale pour justifier sa petite mascarade, sauf que...

'Désolée de vous avoir tiré dessus. Comme vous l'avez vu vous ne risquiez pas grand-chose … mes talents de tireuse ne sont pas aussi grands que ceux pour la danse et le théâtre …'

Ben voyons! Ses tir avaient assez de force pour les blesser, voir les tuer si la lame était passée au mauvais endroit. Mais à quoi cette fille pensait donc? Etait-elle vraiment si mauvaise tireuse qu'elle le disait? Et que fichait-elle avec tant d'armes si elle n'était pas douée et qu'elle était comédienne?

'Je viens d'Al-Far, au nord de la forêt d'Ombreuse, où nous avons représenté un classique de l'époque Merwynienne. Je suis tombée malade la veille de notre départ pour Al-Vor, c'est pour ça que je me retrouve toute seule à voyager … Je dois avouer que j'aimerais en finir au plus vite avec cette maudite plaine, mais la chaleur et la perspective d'un peu de fraicheur m'ont faite m'arrêter ici, où je vous ai croisé. L'envie de m'entrainer à vite pris le dessus sur l'envie de faire gentiment connaissance.
Pourriez-vous me dire ce qui vous a montré que je n'étais qu'une actrice cachée derrière un masque ? Suis-je vraiment si mauvaise que je ne mérite pas ma place à la troupe impériale ?'


Oui, il y avait bien plusieurs détails. Des détails qui donnaient l'impression qu'elle continuait de jouer la comédie. Azrune n'était pas quelqu'un méfiante de nature, au contraire, comme elle l'avait montré un peu plus tôt, elle était plutôt naïve avec les gens. De rares personnes attisaient sa prudence dès le départ, des individus louches, mais le reste du temps, elle faisait confiance aux gens. Sauf que quand cette confiance était ébranlée, il était extrêmement difficile de l'avoir à nouveau. L'adolescente aux cheveux violets ne croyait pas cette histoire, et elle n'avait pas l'intention d'aider cette fille à mieux tromper le monde, mentir n'était pas une activité louable, et au théâtre, elle n'en aurait pas besoin, à moins que se soit elle qui écrive les pièces.

'Et vous ? Qui ai-je eu l'honneur d'effrayer en cette belle journée ?'

Effrayer? Ha, la bonne blague! A aucun moment, Azrune ne s'était réellement sentie effrayée. Prudente, méfiante, compatissante, oui, mais pas effrayée. Juste sur ses gardes. Et maintenant, plus méfiante que jamais. Qui était réellement cette personne? Et ce qui émanait d'elle, de par l'ouverture...

- Je m'appelle Ana Cil'Tamin. Je n'ai pas l'honneur d'être actrice, je suis seulement la fille d'un marchand, en quête d'aventure. J'ai rencontré cette jeune fille au hasard des routes - je lui laisse le soin de se présenter elle-même -, et nous avons décidé de faire le chemin ensemble pendant un petit bout de temps. Nous avons trouvé cette cascade, et avons décidé de nous y arrêter. En effet, la plaine est très chaude à cette heure, nous aussi avons eu envie de nous rafraichir...

Azrune jeta un coup d'oeil à Ombe. Alors comme ça, elle la croyait? Car même si elle ne donnait pas son vrai nom, il était évident, dans son ton et ses yeux, ainsi que ses manières, que sa méfiance à elle était apaisée, ou presque. Il y avait encore quelques chose, un détail, mais c'était ténu. Azrune sourit avant de regarder à nouveau Mai - si tel était bien son nom. La situation était plutôt amusante, au départ, c'était elle qui croyait l'inconnue sincère et Ombe qui était méfiante, et c'était désormais l'inverse!

- Moi, c'est Ney Alne.

Azrune n'en dit pas plus. Elle n'avait pas caché sa réaction de méfiance d'il y a quelques secondes - ce n'était pas dans sa nature de mentir ou de cacher ce qu'elle pensait au même titre qu'elle attendait cela des autres - et Mai n'y aurait pas cru si elle avait changé d'avis aussi rapidement, même si Ombe, elle, c'était détendue. Ainsi, le fait qu'elle ne donne pas plus d'informations que son nom confortait cette impression.

En fait, Azrune aurait pu dire son vrai nom, même si sa camarade ne l'avait pas fait. Elle ne voyait pas en quoi donner son nom pouvait être dangereux, elle n'était pas connue. Mais elle n'aimait pas leur interlocutrice, elle était trop méfiante pour donner son vrai nom. Surtout que celui de Mai était sans doute encore un faux si elle continuait bel et bien de leur mentir!

- C'est à moi d'être désolée... je me suis beaucoup trop méfiée, je me suis moquée de toi, et j'ai pris trop rapidement la mouche... Je m'excuse sincèrement.

L'adolescente aux cheveux violets n'eut même pas besoin de se tourner vers son ami pour confirmer qu'elle était bien sincère. Bon sang, mais elle se faisait vraiment avoir! Alors que cette fille leur avait menti quelques minutes plus tôt! Qu'est-ce qui lui disait qu'elle ne recommençait pas? Après tout, elle avait très bien joué son premier mensonge, et sans ces erreurs, Ombe et elle y auraient sans doute cru!

- Ne t'inquiète pas, tu es une bonne actrice. Seulement quelques petits détails nous ont aidé à comprendre que tu n'étais pas vraiment cette proie que tu prétendais être. D'abord, le point de lancement des deux poignards, ainsi que la maladresse avec laquelle ils ont été lancé - sans vouloir te vexer -, de plus ils étaient semblables à celui qui pend en ce moment à ta ceinture... D'ailleurs, entre parenthèses, tu fais bien de t'armer ainsi, la région n'est pas sûre, des ogres y trainent... Ensuite, mon élan rouge a eu un geste de nervosité lorsque tu as déboulé devant nous. Il y a encore le fait que ton soit-disant tueur ne pointe pas le bout de son nez, et les blessures fraîches que tu portes encore... Au fait, ça ne te fais pas mal ? J'ai de quoi te soigner, si tu veux...

Hein, elle voulait la soigner? Cela impliquerait de s'approcher au contact! Azrune lança un regard d'avertissement à Ombe, mais elle se détendit. Elle avait vu la flamme d'incertitude dans le regard de son amie. Le fait qu'elle ai donné un faux nom avait commencé à la rassurer, mais maintenant, elle l'était bien plus : sa camarade n'était pas une idiote, elle aussi avait remarqué quelque chose d'inhabituel.

- Mais pourquoi t'es tu infligée ces blessures ? Tu t'es fait mal uniquement pour nous jouer cette scène ?! Ou alors... tu aimes ça ? En plus, tu es malade... tes blessures vont ne faire qu'empirer la maladie ! D'ailleurs, pourquoi as-tu continué le voyage seule ? Tes compagnons ne voulaient pas s'encombrer d'une malade ? Je pensais que les acteurs étaient des gens bien plus sympas...

Azrune adressa à son tour un sourire rayonnant à Ombe. Bien vu! Elle n'y avait pas pensé, à ça. En effet, c'était vraiment bizarre que Mai ai été jusqu'à se blesser pour jouer la comédie, même si il s'agissait de blessures superficielles. Et si elle était si mauvaise avec des armes, pourquoi avait-elle pris le risque de tenter le coup quand même? Elle aurait pu se blesser plus sérieusement par accident. Qui plus est, même si, comme l'avait dit Ombe, cet endroit avait mauvaise réputation et justifiait que les gens soit armé, trois poignards, cela faisait quand même beaucoup pour une comédienne. Vraiment beaucoup, surtout quand on ne sait pas s'en servir. Et pour finir, le fait qu'elle ai lancé les poignards dans leur direction alors qu'elle n'était pas sûre qu'ils allaient les rater... C'était d'ailleurs une des choses qui l'avait trahie.

Il était évident désormais qu'Ombe gardait quelques doutes, mais sa méfiance était tout de même partie par rapport à tout à l'heure. Azrune, elle, n'était pas apaisée du tout, mais elle hésitait. La dernière fois qu'Ombe et elle avaient dit à Mai qu'elles ne la croyaient pas, elle avait rapidement cessé de jouer, mais cela marcherait-il encore? Elle préféra garder ses preuves pour elle, mais ne se détendit pas pour autant. Elle voulait qu'Ombe tout comme cette fille le voient, pour qu'Ombe se méfie d'avantage. Et pour faire comprendre à cette fille que ce n'était pas si aisé que ça que de tromper les gens...
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MessageSujet: Re: Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]   Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël] - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Oct 2011, 22:11

Laïar et Inconnues.
Acte 1
Scène 3


Je les observe, bien cachée sous mon masque bienveillant. Elles aussi tentent de se contrôler, de cacher leurs pensées, mais je peux voir au fond de leurs yeux les vagues changeantes qu'ils abritent. Je suis encore bien incapable de les déchiffrer, ce que j'aimerais apprendre au Domaine ou n'importe où ailleurs, mais cela ne m'empêche pas de pouvoir profiter de ce que j'interprète comme de l'incompréhension, de la stupeur et plus important: de la méfiance. Toujours cette maudite méfiance qui me laisse en équilibre sur une corde. Un pas de travers et je risque de chuter. J'ai évité jusqu'à maintenant de tomber, pourtant je sens que mon sort vacille au gré de leurs cœurs. Il ne faut pas que je me déconcentre. Se focaliser sur mes mimiques, me détendre et rester paisible. Faire comme si j'avais confiance en elles. Cependant comment croire des personnes qu'on a essayé de tuer ? Leur méfiance ne va-t-elle pas les pousser à me mentir ? Pas plus qu'elles ne peuvent le lire dans mes paroles, je ne suis capable de dénouer le vrai du faux dans les leurs.

J'écoute les mots de la première, toujours prête à me répondre sans hésitation. Elle qui a eut le cran d'essayer de m'interrompre lorsque je leur ait menti une deuxième fois. Je l'aimerais bien si seulement elle ne perdait pas ses moyens aussi facilement. Pour un peu, je l'aurais décrite comme lunatique … un mot de travers et je la voyais déjà se jeter sur moi dans un accès d'énervement soudain.
Ana Cil'Tamin. Un nom qui colle bien avec ses yeux doux. Fille de marchand et elle s'appelle Cil'Tamin ? Je releve intérieurement que rares sont les marchands avec un nom de noble, ou alors il est très riche. Mensonge ? Vérité ? Qu'importe quel titre on se donne, ce qui compte est ce que nous contenons. Je veux l'identité de leurs âmes, pas de leurs corps. Cela sonne comme une belle morale: "L'habit ne fait pas le moine." Je me fiche de la beauté intérieure, de la beauté extérieure. Je sais juste que j'ai rencontré des gens à l'air innocent qui ont failli me trancher la gorge, alors qu'une des rares personnes que j'appréciais à Al-Chen avait un regard louche, au deux sens du terme, un visage mangé par la maladie, et une âme forte. D'accord, il n'étais pas très respectable, mais son âme m'a toujours impressionnée.
Bref, tout ça pour dire que mensonge ou pas, cette fille peut être ce qu'elle veux, je m'en soucie peu. Ana le son de sa voix, et le choix de ses mots sont tout ce qui m'intéresse.

Elle semble confiante, maitrisant ses mots pour former une barrière indéchiffrable et pourtant peu rassurante. Je guette un geste de travers, mais elle n'en exécute aucun.
Sa compagne se présente à son tour, plus brève. Un simple nom, Ney Alne, tout ce que j'ai l'air de mériter. Elle n'est pas bavarde et je la considère plus dangereuse que l'autre, de par son absence de mots et d'actions. Je ne peux déchiffrer quelqu'un qui n'agit pas, et devient donc pas la même occasion un pion instable dont le trajet est aléatoire.

Ana enchaine, un brin de regret sur les traits, pour s'excuser de son attitude. Sa politesse de jeune fille bien élevée ne ressemble en rien à celle d'une noble, qui aurait gardé un soupçon de rigidité dans l'allure. Elle est peut être donc bien en effet fille de marchand.
Il faut que je me rappelle que moi non plus je ne suis qu'une fille ordinaire, donc qu'il faut que je m'interdisse tout trace de bienséance. Heureusement que mes quatre ans à Al-Chen m'ont décontractée sur ce point là. Aussi, je lui envoie un sourire léger et un signe de la main, l'air de dire que ce n'est pas grave, en rajoutant une couche avec des paroles.

"Ne t'en fais, je suis celle qui a le plus à s'excuser."


Mon regard se tourne vers Ney, l'appuyant contre elle pour la forcer à voir mon air absolument innocent et calme. Il faut que je la convainque et qu'elle arrête de me regarder de travers comme elle est en train de le faire. Un nuage sombre plane sur son visage, preuve qu'il me reste du chemin avant d'effacer tous les doutes de son esprit.

Cependant, Ana me force à revenir vers elle, alors qu'elle continue à faire le moulin à parole, répondant gentiment à mes questions, ce que l'autre se retient avec mépris de faire. La politesse n'est pas de mise pour celle là … ou alors elle obéit à sa maman qui lui a interdit de parler aux inconnus. En fait, je vais l'ignorer, tout en gardant un œil en coin sur elle. Gagner la confiance de l'une sera déjà beaucoup.

Ana me lance une petite besace que j'attrape au vol. Un kit de soin. Cette fille a tout prévu … sauf que je n'ai pas mal. Faut-il vraiment que je me force à bander mes blessures alors qu'elles ne représentent que de vagues égratignures? Ou alors, faut-il me créer une blessure ? Je me souviens de ma chute de l'arbre et de mon atterrissage maladroit. Voilà qui devrait suffire à m'inspirer.
J'agite mon poignet gauche, réprime une grimace et m'empare d'une bande dont je coince le bout entre mes dents. Puis, d'une main experte, je la déroule autour de mon poignet, de ma main et de mon pouce pour bien bloquer ce premier. Me voilà donc avec une main momifiée avec art.
Puis je referme le lacet de la bourse et la renvoie à sa propriétaire.

"Je crois que je me suis légèrement foulée le poignet en tombant … ne t'en fais pas, rien de grave mais ce bandage va m'aider à retrouver la forme avant Al-Vor. Ne t'en fais pas pour mes blessures, je n'ai pas touché le muscle et elles ne vont pas tarder à cicatriser. D'ailleurs le sang est presque sec."


Ana enchaine sur mes mots pour me demander le pourquoi de cette auto-mutilation, ajoutant un sous-entendu sur ma pseudo-masoshistité qui me tira un léger rire. Presque instinctivement, je porte ma main devant ma bouche pour cacher ce rire, les yeux toujours pétillants de malice. Rien de méchant dans mon attitude, une fois de plus, juste l'air de la jeune fille insouciante que je me dois d'être en ce moment.
Je les fixe tour à tour. Ana qui semble inquiète. Ney qui sourit, illuminant une confiance en elle qui me dégoute. Elle se croit maligne … comme si ces simples phrases pouvaient me déstabiliser. Pauvre sotte. Il lui reste encore une longue route à parcourir …

Je laisse mon rire s'apaiser avant de répondre aux multiples interrogations d'Ana. Les mots s'écoulent hors de moi sans hésitation, tellement la réponse me parait évidente.

'Mais pour parfaire mon acte ! Jouer la fille qui vient de se faire rattraper, à enfin échapper à son agresseur mais risque à tout instant de se refaire attaquer. Evidemment je suppose qu'elles étaient trop fraiches … Si seulement j'avais eu l'occasion de me battre avant pour de vrai, pour ne pas avoir à m'auto-mutiler … Ne t'en fais pas Ana, ce n'est pas pire que de se couper la main en épluchant une pomme de terre. J'ai dosé pour ne pas souffrir. Donc non, je n'aime pas ça, mais cela me semblait nécessaire pour paraitre véridique … cependant il semble que ce soit ce qui m'ait le plus trahi.


Quand à ma maladie … crois-tu vraiment que les riches d'Al-Vor vont accepter de voir sauter deux représentations à cause d'un rôle mineur qui saute ? Une autre comédienne va pouvoir jouer deux rôles pour les deux représentations que je vais rater. Ce n'est pas énorme quand on a l'expérience. Et puis comprend que ma maladie ne nécessite pas d'escorte; c'était juste un virus foudroyant qui m'a plaqué au lit avec une fièvre délirante pendant trois jours, plus trois autres jours de convalescence. Cela semble peu, mais pour une troupe impériale, c'est trop de retard. Notre public n'est pas du plus … indulgent, si vous voyez ce que je veux dire."

Cela devrait suffire. Quelle phrase va maintenant pouvoir me permettre de les convaincre une bonne fois pour toute de mon identité d'actrice ? Il me faut porter un coup décisif, alors pourquoi pas cela …

"Avez-vous déjà vu du théâtre ? Pas du théâtre de rue, mais du vrai théâtre, avec une vraie troupe. Une fille comme toi Ana le devrait. Si ça vous dit, je peux vous faire une démonstration."


D'un geste souple, je me retourne, appuie ma main valide sur le rocher et bondit dessus. En équilibre, j'entreprends de saluer mon public et de lancer un joyeux "Mai à votre service gentes demoiselles !" avant de me tourner vers elle, en attente de leur réaction.

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MessageSujet: Re: Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]   Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël] - Page 2 Icon_minitimeMer 09 Nov 2011, 13:20

La jeune fille blonde l'avait écouté attentivement tout le long de ses explications, et Ombe ne put s'empêcher d'imaginer que la prétendue actrice cherchait, comme elle, à déceler un signe qui la trahirait chez l'autre. Paroles, gestes, regard, manière d'être, tout pouvait les mettre sur la voie de la vérité. L'image de deux bêtes sauvages se tournant autour vint à l'esprit de l'apprentie, comme pour lui montrer que l'évidence était là : malgré les réponses confiantes de Maï, quelque chose se cachait derrière cette étrange fille. Quelque chose qui pouvait très vite s'avérer dangereux.

Azrune avait choisi de n'offrir - quoique mentir n'est pas offrir - qu'un simple nom à "l'actrice" - on pouvait bien l'appeler comme ça de toutes façons, puisque si elle leur mentait elle jouait également un rôle - mais Ombe félicita mentalement son amie d'avoir suivi son exemple. En lui jetant un coup d'oeil, elle s'aperçut qu'elle était encore plus méfiante qu'elle. Il était donc logique qu'elle ait aussi choisi de mentir à son sujet. La jeune fille aux yeux verts voulut crier à son amie de se contenir, sa méfiance étant bien trop visible et ses traits bien trop tendus, mais elle se retint de justesse, et songea que, de toutes façons, Mai avait bien eu le temps de voir qu'elles se méfiaient.

Elle se reconcentra donc sur l'attitude de l’Actrice. Celle-ci s'enroulait le poignet avec les bandages contenus dans la besace d'Ombe. L'apprentie haussa un sourcil en découvrant qu'elle s'était foulé le poignet. Bon, elle n'avait pourtant pas eu l'air d'avoir mal avant... et un poignet foulé, ça fait mal, même légèrement ! Pourquoi ne soignait-elle pas plutôt ses blessures bien visibles ? Il n'y avait pas que des bandages dans la besace, elle aurait pu les recouvrir de pommade, qui aurait aidé à mieux cicatriser... Le poignet foulé, c'était peut-être une excuse, si elle n'avait pas mal à ses blessures... Donc elle pourrait bien être une actrice, qui s'est blessée facticement. Mais alors, pourquoi mimer un poignet foulé ? Car Ombe était certaine qu'il ne l'était pas, Maï n'ayant présenté aucun signe de douleur précédemment. Et elle aurait été une actrice bien maladroite pour se fouler le poignet en plein dans sa mise en scène...

Et pourtant elle continuait à parler, enchainant excuse sur excuse pour justifier son auto-mutilation, sa maladie, le fait que les acteurs l'aient laissée en plan... Tout y passait. Sauf que... Ombe n'y croyait plus trop. Les mots glissaient sur elle comme s'ils avait été de papier et elle de verre. Elle ne voulait plus entendre d'explications ; le jeu des mensonges/vérités commençait vraiment à la lasser. Elle ne prêtait plus attention à ce que Mai disait. De toutes façons, cette dernière aurait toujours réponse à tout, quoi que les apprenties disent. Ombe en était à se dire qu'il faudrait peut-être se décider à faire quelque chose, quand l'Actrice sauta souplement sur un rocher avant de s'exclamer joyeusement :


"Mai à votre service gentes demoiselles !"

Ombe jeta un coup d'oeil à Azrune, vérifiant sa réaction. Se retenant de pousser un profond soupir, la jeune apprentie fixa de ses yeux émeraudes la jeune fille qui se tenait devant elle. Depuis son arrivée en position de bête traquée, son visage, encadré de mèches blondes, avait repris des couleurs, et ses yeux mauves souriaient, la rendant bien plus jolie. Ombe contempla ces yeux malicieux. Oui, ces yeux là pouvaient bien cacher des mensonges...

L'apprentie décida donc de laisser une dernière chance à cette étrange jeune fille.
Sa main frôla le manche de son poignard.

Une dernière chance.
Après, elle agirait.


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MessageSujet: Re: Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]   Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël] - Page 2 Icon_minitimeVen 16 Déc 2011, 17:48

Life was a play and the world a stage
Lust, love and greed were in my heart
I thought I had to play each part.



Je me suis déjà immergée dans des millions des rôles sans jamais être une actrice officielle. Jouer l'amour comme la haine. La joie comme la tristesse. L'insensibilité comme la douleur. Jouer tout simplement. Je n'ai jamais eu l'occasion de me retrouver sur des planches en bois, devant un public là que pour moi, mais j'ai croisé ceux qui en ont eu la chance. Je les ai vu se donner en pâture à des hommes et des femmes qui dans une pièce de théâtre cherchaient à s'échapper de leur petit monde et à s'exorciser de leurs démons. J'ai pu attraper cet éclat qui luit dans leurs yeux selon leurs rôles, ce petit brin qui rend un personnage réaliste. Je me suis efforcée de les imiter dans la vie réelle, me glissant dans la peau d'un autre que moi. Un délice. Comme les acteurs de la troupe royale, j'ai pu goûter au sentiment étrange de ne plus être soi l'espace d'un instant, sans toute fois être inconscient de ses actes. C'est sans souci que je m'empare d'un personnage d'une pièce maintes fois jouée par la troupe au palais impérial. La main de l'une des jeunes filles, se faufilant vers son poignard ne m'échappe pas, mais quand j'ai constaté qu'elle n'a pas l'intention de s'en servir de suite, je continue sur ma lancée, tout sourire.

Je n'ai jamais joué sur une scène de théâtre classique. Mais ma vie en est une.

Sous les yeux des deux demoiselles, je m'accroupie sur la pierre, maintenant mon équilibre sans effort apparent. Puis je me déplie, commençant en même temps à dérouler le début de mon histoire. L'histoire d'un être au cœur pur, qui découvre l'amour, se retrouvant malheureusement plongée dans le même coup dans une sombre histoire de désir et d'avarice. C'est une pièce où le vice côtoie la vertu dans un ballet tourbillonnant. Le personnage principal est une jeune fille, frêle oiseau qui s'envole au début du premier acte, pour affronter une tempête dans les scènes. La survie d'un être à la fois pitoyable et courageux, qui sera vaincu à la fin par la dureté d'un monde qu'elle ne maitrise pas. Une morale ambiguë qui laisse à chacun tout loisir de compatir avec l'héroïne ou au contraire de la moquer et d'apprécier l'esprit tordu de ses opposants. Si j'avais été elle, je me serais glissée dans les êtres du mal pour mieux les vaincre. Je me serais fondue dans leur masse pour atteindre leur cœur et l'arracher. Si l'une des morales de cette histoire est qu'on peut tout faire pour son véritable amour, alors moi, je n'aurais pas hésité une seule seconde à me rallier à mes ennemis, si cela me permettait d'éliminer leur menace.

Je suis immergée dans mon acte, et même si ce n'est que pour le temps d'une scène, je ne perds pas mes sens et reste attentive aux mouvements de deux jeunes filles. Elles n'esquissent pas de mouvement hostile, m'observant juste de leurs yeux suspicieux. Je suis sûre qu'elles n'apprécient pas mon jeu d'actrice et la scène que je joue devant elles. Après tout je ne devrais pas m'attendre à mieux … j'ai assez côtoyé les gens du bas peuple pour apprécier leur indifférence envers la beauté d'une pièce de théâtre ou d'un ballet. Ce ne sont pas des sous-hommes, mais parfois je suis amenée à en douter. ..

Une fois ma scène terminée, je me tourne vers Ana et Ney et les salue, un grand sourire sur les lèvres.

"Je vous ai présenté le début de la pièce "Lark", je doute que vous en ayez entendu parler, mais j'espère que cette première scène vous aura donné envie d'aller la voir, dussiez-vous passer à Al-Jeit un jour où la troupe s'y trouve. Ou dans une autre ville d'ailleurs …"

En effet, elles risquent de ne pas avoir saisi grand-chose de l'histoire, même si ce monologue d'entrée -ponctué de gestes lents par l'acteur – introduit au spectateur la naïveté, la pureté et l'amour pour un homme, que recèle le cœur de la jeune fille.

Tout au long de mon acte, je me suis appliquée à ne pas utiliser mon poignet caché par le bandage, utilisant uniquement mon autre main pour mimer les différentes actions du personnage. Oublier que je suis censée avoir mal serait la meilleur solution pour me faire étriper sur place par la brunette dont les états d'âmes semblent aussi changeant qu'un ciel de mars.
Maintenant j'attends d'elles deux un geste, quelque chose qui pourrait m'aider à m'éclipser sans avoir à mentir plus loin.


[La pièce de théâtre n'existe pas, inutile de googler "Lark", tu ne trouveras rien x). C'est un peu tordu ce résumé, mais j'ai essayé d'utiliser les paroles de la chanson d'introduction.
Désolée pour la longueur, je manque un peu d'inspiration ... ]
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MessageSujet: Re: Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]   Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël] - Page 2 Icon_minitimeDim 15 Jan 2012, 17:33

Étonnement, d'abord.

Questions, ensuite. Beaucoup de questions. Encore des questions.
Cette Mai était donc bien mystérieuse, bien énigmatique, à jeter ainsi des questions, toutes ces questions dans l'esprit des gens. Trop de questions.
Bien trop.

Que cachait-elle donc, à la fin ?!
Ombe perdait patience en même temps qu'elle continuait de s'interroger...
Et la situation n'avançait toujours pas.

.§.

Écarquillant les yeux, Ombe retira la main de son poignard. L’Actrice était en train de leur jouer une véritable pièce de théâtre ! Surprise, l'apprentie marchombre ne faisait aucunement attention à l'histoire, son regard vert fixé sur la jeune femme blonde. Elle la voyait se mouvoir avec grâce, complètement plongée dans son jeu, comme ne prenait plus garde à ce qui se déroulait autour d'elle... Sauf qu'Ombe était certaine que Maï, tout en jouant plusieurs personnages à la fois, les observaient, elle et Azrune, observait leurs réactions, leurs traits, leurs regards... se demandait comment elles allaient réagir, ce qu'elles pensaient, ce qu'elles prévoyaient de faire... Ombe esquissa un sourire. Ah, il était bien là le problème ! qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire, pouvoir dire, face à cette Actrice qui l'était soit dans la vraie vie, soit sur une scène bien réelle, devant un véritable public ? Tout ce qu'elle leur avait raconté serait donc vrai ? Sa blessure serait réellement factice, ainsi que son air de bête farouche ? Sa maladie passée, l'abandon de la part des acteurs, son histoire, son nom, tout serait authentique ? La jeune fille n'arrivait pas à le croire. Non, c'était impossible !

Et pourtant, Maï avait un vrai air d'actrice. Ombe dû reconnaître qu'elle jouait plutôt bien, et même vraiment bien, que chaque rôle lui collait à merveille et qu'elle avait véritablement l'air d'être heureuse de jouer devant un public, enchainant les tirades et les silences, mimant les gestes et les expressions, évitant à chaque fois de s'appuyer sur son poignet blessé... Ah, mais il était peut-être là, le truc ! Si elle avait vraiment été prise dans son spectacle, comment pouvait-elle en même temps faire attention à sa blessure ? Ombe ne savait pas, ne savait plus quoi penser. Elle avait été convaincue, au début, que tout ce que Mai racontait étaient des mensonges ; et maintenant qu'elle la voyait jouer, sa conviction s'effritait. Mais au fond, c'était parce que la jeune femme voulait les convaincre qu'elle disait la vérité qu'elle leur mimait cette pièce... Pourquoi tant d'acharnement à vouloir leur faire entendre raison ? Elle était arrivée devant Ombe et Azrune d'une façon étrange. Le fait qu'elle soit actrice justifiait-il celui qu'elle aborde ainsi de parfaites inconnues ? Et la réticence de Fëanor face à cette fille était un précieux indice, il ne fallait pas l'oublier...

Ombe "patienta" ainsi jusqu'à ce que Mai ait terminé sa petite représentation. Lorsque la jeune femme conclut avec une petite explication, Ombe avait enfin prit une décision. Elle était radicale et toute simple en même temps. Et elle risquait de ne pas trop plaire à l'Actrice... Ombe l'applaudit d'abord, lui adressant un large sourire. Etait-il moqueur ? En tous cas, ses paroles ne l'étaient pas.

- Sincèrement, bravo ! Cet extrait de pièce était très bien joué, je ne m'y attendais pas du tout. Je ne sais pas si je verrais un jour la pièce en entier, mais ça ne me déplairait pas...

Elle n'attendit pas la réaction de son interlocutrice, et se dirigea vers son élan rouge, toujours un peu nerveux. Ignorant l'air surpris sûrement peint sur le visage de Mai, elle se hissa sur la selle d'un mouvement souple avant de lancer un sourire entendu à Azrune.

- Tu viens ?

Elle se tourna enfin vers la jeune Actrice, et lui adressa un sourire encore plus lumineux que lorsqu'elle l'avait félicitée.

- Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas si je dois te croire, et c'est pour ça que je t'ai menti. Je ne suis pas Ana Cil'Tamin, je ne suis pas la fille d'un marchand, et cette jeune fille ne s'appelle pas Ney Alne - elle ficha son regard moqueur dans celui de la jeune femme blonde - Je suis Ombe Saël, et elle c'est Azrune Nazumi, une camarade que, en effet, j'ai rencontrée par hasard dans ces collines, mais que je connaissais déjà avant !

Fëanor se mit tout seul au pas, comme s'il voulait fuir la jeune Mai. Ombe, d'une simple caresse, lui intima de s'arrêter. Comme quelques minutes avant, elle enchainait ses mots, ses phrases, sans attendre la réaction de Mai.

- Tu es peut-être bien une actrice. Mais je ne sais pas encore si tu es de ceux qui jouent des pièces sur des planches de spectacle, ou de ceux qui jouent dans la vraie vie pour bien s'en tirer sans prendre de risques. Je ne sais pas si tu es une actrice qui fait rêver les gens, ou si tu es juste une lâche qui cherche à cacher son identité. Pourquoi tu ferais ça ? Je n'en sais rien, et c'est pour ça que j'en ai assez. Je me fiche de savoir qui tu es, mais je n'aime pas mentir et je préfère te décliner ma véritable identité.

Son identité ? Marchombre... D'un souffle, Ombe ajouta, toujours un fin sourire aux lèvres :

- Sur ce, salut, et j'espère bien que tu pourras te trouver une véritable identité, un de ces jours ! Moi, c'est déjà fait. Et je suis désolée si tu es vraiment ce que tu prétends être.

Enfin, d'un claquement de langue, elle fit s'éloigner l'élan rouge, Azrune à sa suite. Elle savait que son amie n'était pas très à l'aise avec l'animal, aussi n'accéléra-t-elle pas, de manière à ce que la jeune fille puisse marcher à ses côtés.

Sans doute partait-elle de manière un peu brutale, et cela lui rappela la façon dont elle avait échappé à Jennyssie, l'envoleuse. Un arbre passeur... Lamentable. Pitoyable, même. Mais avait-elle eu vraiment le choix ? Non, bien sûr. Si la mercenaire avait eu la soudain envie de l'étriper, elle n'aurait as été encore en vie à l'heure qu'il était.

Le cas n'était pas le même avec Mai. Seulement, Ombe en avait marre de s'interroger ainsi sur l’identité d'une inconnue. Après tout, qu'elle se débrouille avec... Elle était bien assez grande pour trouver seule sa Voie !

Heureuse d'en avoir terminé avec la jeune femme blonde, Ombe continuait d'avancer en direction de l'Académie...





[Voilà, je m'arrête ici =) Ce n'est pas terrible, mais je n'ai plus d'inspiration pour ce RP... Je suis désolée ^^' C'était vraiment sympa, en tous cas, merci beaucoup pour ce RP Wink ]

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MessageSujet: Re: Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël]   Viens, viens jouer avec les ogres [Ombe Saël] - Page 2 Icon_minitimeMer 18 Jan 2012, 21:01

Les applaudissements d'Ana rendirent mon sourire encore plus éclatant, malgré le scepticisme au fond de mon cœur. Cette fille que j'essaye de convaincre de mon innocence depuis tout à l'heure se serait-elle enfin prise au jeu ? Malgré qu'elle ait enfin l'air aimable, je ne suis que trop sure du contraire. Comme à la fin d'une pièce de théâtre, il est plus que temps de laisser le rideau tomber et d'en finir avec ce pétrin. Une résolution grandit en moi, à mesure que la voix d'Ana égrène ses mots. Elle m'exaspère presqu'autant que celle aux cheveux violets avec son silence. J'ai besoin de retrouver le calme d'une chevauchée seule... et dire qu'il y a deux ans je ne pensais pas pouvoir vivre loin du brouhaha de la cour. Serais-je a nouveau capable d'y survivre ? Nul doute que oui, mais je finirais par m'en lasser et essayerai de partir manipuler des gens ailleurs.

Les compliments d'Ana sonnent bizarrement creux à mes oreilles qui ne leur accordent aucune importance. Après tout je sais que je suis extraordinaire, alors qu'importe qu'un être inférieur me le signifie ? Je doute qu'elle comprenne cela, donc je continue comme si de rien était, faisant semblant d'apprécier à leur "juste" valeur ces mots appréciateurs.

Puis sans demander un "Encore", la jeune fille file vers son élan –quel être autre qu'un sauvage chevauche un élan ?! – et saute sur son dos, tendant sa main vers sa compagne dans un geste d'invitation. Qu'est ce qu'elle fait ? Surprise, je lâche mon sourire et contemple mes deux spectatrices fuir mon emprise. Quelle lâches ! Au moins cela m'évitera de leur briser le cœur en leur adressant mes adieux.

Mais il serait malpoli de partir sans dernier mot, et c'est un regard légèrement méprisant que j'adresse à Ana et ses yeux dédaigneux. Elle ne m'aime pas, et maintenant qu'elle a l'air décidée à me quitter, je ne lui cache pas que la réciproque est vraie. Mon masque tombe légèrement, mais je ne fais rien pour l'en empêcher. Après tout je n'ai plus l'impression de risquer quelque chose.

- Je ne sais pas qui tu es, je ne sais pas si je dois te croire, et c'est pour ça que je t'ai menti. Je ne suis pas Ana Cil'Tamin, je ne suis pas la fille d'un marchand, et cette jeune fille ne s'appelle pas Ney. Je suis Ombe Saël, et elle c'est Azrune Nazumi, une camarade que, en effet, j'ai rencontrée par hasard dans ces collines, mais que je connaissais déjà avant !

Des mensonges. Il semblerait que je ne sois pas la seule à en faire usage. Ombe Saël. Azrune Nazumi. Je fixe ces noms dans ma mémoire pour mieux les oublier. Ces visages, je n'espère pas les revoir un jour. Ana. Non, Ombe, ne semble pas aussi désireuse que son animal de partir. Le retenant d'une main, elle laisse ses doutes sortir au grand jour. En voilà une qui manque de patience et de retenue … une pitoyable actrice. A ses mots censés me blesser puisqu'ils révèlent ma "vraie" nature, je n'oppose qu'un sourire qui devient de plus en plus moqueur. Le sang bouillonne dans mes veines et je brule d'envie de voir le sang de cette fille ruisseler à mes pieds. Sauf qu'à deux contre un, le combat reste inégal. Ce jour attendra, et avec un peu de chance, un autre que moi aura écourté sa vie avant.

"Je m'appelle Laïar. Et je n'ai pas besoin de tes conseils pour savoir parfaitement qui je suis."

Mais déjà le trio s'est enfuit entre les arbres du bois, et tout ce qu'il me reste de cette rencontre, ce sont les craquements qu'ils provoquent et qui accompagnent leur avancée.
Un sourire satisfait sur les lèvres, j'écoute les bruits s'estomper puis disparaitre. Maintenant que je suis seule, autant en profiter.

*******

Pendant que des jeunes filles retournent jouer avec le vent et l'harmonie, une autre joue avec l'eau d'une cascade et le chaos de sa vie.
Envoleuse et ravie de l'être.


[HRP : post un peu court pour terminer ce rp, désolée ...
Encore merci pour ce Rp, je me suis bien amusée, même si j'avoue que l'inspiration commençait aussi à me manquer. J'espère que je ne t'ai pas autant désespérée avec mes posts que Laïar a désespéré Ombe ... Very Happy]
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