Un instant de quiétude? ( PV: Azrune)

- Hé, ça va?

Est-ce que ça allait. Léna restait immobile, incapable de se relever. Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Pourquoi elle subissait de pareilles sautes d'humeurs et passait de la colère à l'excuse, de la bonne humeur à la tristesse. Elle ne comprenait pas et elle s'inquiétait. Ce pouvait-il qu'elle devienne folle? Qu'elle suive peu à peu les chemins obscurs et sinueux de la folie? Elle le refusait, elle ne pouvait pas le croire. Elle avait beau se sentir normale - ou en tout cas normale depuis qu'elle s'était réfugiée dans Barail- elle ne pouvait que constater ce qu'Azrune voyait elle aussi: elle n'allait pas bien.

Ce pouvait-il que rester seule ne lui convenait pas? Qu'en s'excommuniant ainsi du monde humain elle perdait peu à peu sa raison? Elle n'en savait absolument rien pourtant c'était tellement plausible ne pouvait que le croire. Oh certes elle avait retrouver sa force d’antan, il était vrai que ses muscles lui obéissaient aux doigts et à l’œil mais en soignant le corps elle avait lésiné sur l'esprit.

Avec l'aide d'Azrune elle se releva difficilement. Enfin debout, Léna regarda, songeuse, la Novice. Elle ne la connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais pourtant Azrune n'avait pas hésité à l'aider. Si les rôles avaient été échangé, en aurait-elle fait autant. Elle se l'avoua sans mal: non. Certes Léna n'était pas un parangon d'aide mais il n’empêchait: Azrune était vraiment quelqu'un d'exceptionnel qui lui rappelait Adwyn. Il était évident pour la jeune femme qu'Azrune devait retourner à l'Académie, car elle avait toute les qualités pour faire une marchombre d’exception.

Ce qui n'était pas son cas. Elle ne pouvait pas retourner à l'Académie parce que justement elle ne se sentait plus marchombre. Elle se trouvait juste pitoyable. Pitoyable dans son malheur, dans sa tristesse et dans ses larmes. Pitoyable dans ses sautes d'humeurs, dans ses cris et ses colères injustifiées adressées au vent et aux morts. A tout ceux qui ne pouvaient plus l'entendre.

Elle ne pouvait pas retourner chez les marchombres mais a présent elle savait ou aller. Car un souvenir venait de se réveiller dans sa mémoire détestée. Un souvenir d'eau, de rire et de larmes. Le souvenir d'une danse effrénée au gout de liberté. Le souvenir d'un cours proche mais si lointain . Le souvenir d'une rivière qui avait dansé avec elle.

Les plateaux de l'Est.
LA rivière.
C'était un nouveau but qu'elle ne pouvait refuser car elle venait de trouver un échappatoire.
Enfin.

-Je...crois. Maintenant oui. Je sais ou aller; grâce à toi. Je te quitte a présent car cela vaut mieux. Pour toi.
Mais on se croisera peut-être à l’académie. Car je vais y retourner. Plus tard. Quand j'irais mieux.
Alors ce n'est pas vraiment un adieu même si pour toit ce serait peut-être préférable. C'est juste un au revoir.

Sur ce, La Novice se retourne et se met à courir.
Vers l'Est et sa rivière.

(Et voila; j'avais un grand manque d'inspi qui explique mon énoorme retard et cette fin bizarre. N’empêche que c'était chouette! Merci)